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Gérer les émotions en tant que gestionnaire

Les émotions au travail dérangent, intimident, parfois désarçonnent.

Pourtant, les ignorer ou les fuir, c’est souvent nourrir des tensions plus profondes. Et si accueillir l’émotion devenait, au contraire, une compétence essentielle du gestionnaire moderne ?

Non, les émotions ne sont pas le problème

Lorsqu’elles sont bien accueillies, les émotions peuvent devenir de puissants indicateurs. Une émotion n’est pas un obstacle, mais un signal : elle révèle un besoin insatisfait, une limite dépassée ou une attente non comblée.

À l’inverse, minimiser ou rationaliser une émotion (« Ce n’est pas si grave », « Tu es trop sensible ») revient à fermer la porte au dialogue. Et ce faisant, on laisse l’incompréhension et la frustration s’installer… jusqu’à ce qu’elles explosent.

Le rôle du gestionnaire : ni psychologue, ni spectateur

Accueillir l’émotion ne signifie pas tout accepter, ni devoir tout régler. Le gestionnaire n’est ni thérapeute, ni spectateur passif. Son rôle : reconnaître ce que vit l’autre, valider ce qu’il exprime, et créer un espace de parole sécurisant dès les premiers signaux de malaise, sans se laisser submerger.

Cela passe par des réflexes simples :

  • Adopter une posture d’écoute, sans jugement.
  • Éviter les phrases toutes faites (« Ignore-le, ça va passer »).
  • Clarifier ce que l’on peut offrir comme soutien, et ce qui dépasse son rôle.

Un exemple utile :

« Tu veux comprendre les décisions et ça t’irrite d’être exclu de la réunion, c’est bien ça ? »

Trois leviers simples pour mieux accueillir l’émotion

Les gestionnaires qui y parviennent ont souvent intégré trois leviers essentiels :

  • La présence réelle : mettre de côté l’écran, regarder l’autre dans les yeux, adopter une posture ouverte.
  • L’écoute active : laisser parler, reformuler, tolérer les silences.
  • La validation : reconnaître que ce que l’autre vit est légitime, même si on ne le comprend pas totalement.

Ces attitudes permettent de désamorcer bien des tensions… avant qu’elles ne deviennent des conflits.

Et vous, comment gérez-vous vos propres émotions ?

Un gestionnaire qui souhaite bien accueillir celles des autres doit d’abord apprendre à composer avec les siennes. Identifier ses réactions, exprimer ses limites, savoir quand demander du soutien : autant d’habiletés émotionnelles qui favorisent un climat de travail sain.

Des techniques simples peuvent aider : respiration consciente, prise de recul, écriture, échange avec un pair de confiance ou une personne-ressource.

L’émotion bien accueillie : une base pour prévenir les conflits

Accueillir les émotions avec humanité et structure, c’est possible. Mieux encore : c’est souvent la clé pour éviter que des tensions ne dégénèrent.
Et si le conflit s’installe malgré tout, des solutions existent. Les modes de prévention et règlement des différends, comme la médiation, ou la facilitation permettent d’aller plus loin, en offrant un espace encadré pour réparer les liens et rétablir un climat de travail sain.

Pour aller plus loin

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Pour réaliser sa mission, l’IMAQ reçoit le soutien de :